Véritable apôtre de l’assurance populaire en France, André ANGOT déclara notamment :
L’assurance populaire étant essentiellement une œuvre sociale, la participation rapide des assurés dans les bénéfices me paraît une nécessité en même temps qu’un facteur indispensable du développement et de la prospérité de la société.
Né en 1875, André ANGOT entre dans une compagnie d’assurance en 1901 dans un service d’assurance vie. En 5 ans, il passe du poste d’agent à celui de chef de production pour la France.
Il s’intéresse vite à l’assurance populaire née en Angleterre au milieu du 19ème siècle et voyage notamment au Danemark, pays où il avait déjà été mis au point ce type de contrat permettant aux populations les plus modestes de souscrire des contrats de petits montants avec un paiement mensuel de la cotisation.
En 1910, il participe à la création d’une société d’assurance : La Populaire. Cette compagnie deviendra par la suite la Populaire d’Assurances, puis le GPA, puis le Groupe Athéna avant d’être racheté par Generali France en 1998. L’entité demeurera quelques années sous le nom de Generali Proximité Assurances dénommé plus simplement aujourd’hui : le Réseau.
Pour sa part, André ANGOT va quitter cette compagnie en Janvier 1914, mais parmi ses nombreuses activités, il aura eu à cœur de créer un journal d’entreprise : le Chant du Coq qui lui survivra de nombreuses années…
En Janvier 1914, il va rejoindre la direction de la Compagnie Française d’Assurance Populaire créée le 6 Avril 1910. Il va réorganiser le réseau ainsi que la méthode de vente. En véritable communicant, il changera le nom de cette compagnie en 1923 pour Le Devoir pour, explique-t-il, mieux répondre à l’idée morale sur laquelle repose notre action.
Il crée aussi en 1928 une deuxième structure dénommée La Prévoyante. Ces noms sont évocateurs pour la clientèle. Il assure également la rédaction du journal d’entreprise. Ces sociétés survivront à la deuxième guerre mondiale (en 1968, la Prévoyante et le Devoir fusionneront pour devenir le Groupe PREVOIR).
Epuisé par le travail (il est toujours en activité à 73 ans) et veuf depuis quelques mois, il s’éteint le 9 Mars 1948.
Nathalie JAUSSAUD-OBITZ, Responsable pédagogique