Qu'est-ce qu'une attaque par déni de service distribué ou DDoS ?
Dans le cadre d'une analyse détaillée, découvrez comment une attaque DDoS peut submerger un serveur et comment s'en protéger.
Une attaque par déni de service distribué (DDoS) est une menace cybernétique visant à perturber le fonctionnement d'un service en ligne. Cette perturbation est réalisée en inondant le service cible de trafic superflu, généralement sous forme de requêtes de connexion ou de paquets de données.
L'objectif est de saturer la capacité du serveur web ou du réseau jusqu'à ce qu'il ne puisse plus gérer le volume de demandes, provoquant ainsi une interruption du service. Cela peut entraîner l'indisponibilité de sites web, d'applications ou de services en ligne pour les utilisateurs légitimes.
Les attaques DDoS sont souvent orchestrées à partir d'un grand nombre de machines, généralement des ordinateurs ou des appareils compromis par des programmes malveillants. Ces machines, appelées botnets, sont contrôlées à distance par l'attaquant pour lancer l'attaque.
Quel est l'objectif principal des attaques DDoS ?
L'objectif principal des attaques DDoS varie en fonction des intentions des cybercriminels. Certains cherchent à perturber l'activité d'une entreprise concurrente ou d'une organisation en particulier pour des motifs politiques, religieux ou de vengeance.
Cependant, dans la plupart des cas, le but est de rendre un service numérique indisponible, en saturant sa capacité à gérer les requêtes. Cela peut provoquer des perturbations importantes pour les utilisateurs légitimes et potentiellement causer des dommages financiers et de réputation à l'organisation cible.
Dans certains cas, les attaques DDoS peuvent être utilisées pour extorquer de l'argent aux victimes, les attaquants menaçant de lancer ou de continuer l'attaque à moins qu'une rançon ne soit payée.
Comment se déroule une attaque DDoS ?
Une attaque DDoS se déroule généralement en trois étapes principales :
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La phase de recrutement : L'attaquant infecte de nombreux systèmes vulnérables sur internet avec des malwares pour créer son botnet, une armée de machines compromises.
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La phase d'armement : L'attaquant ordonne aux machines de son botnet de générer du trafic malveillant. Cela peut prendre la forme de requêtes de connexion excessives, de fausses demandes de service ou de l'envoi massif de paquets de données.
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La phase d'attaque : Le botnet envoie un flot massif de trafic vers la cible, ce qui entraîne une surcharge des ressources de la cible et une interruption de service.
Quels sont les différents types d'attaques DDoS ?
Les attaques DDoS peuvent être classifiées de différentes manières en fonction de leur cible et de leur mode d'action. On compte trois grandes catégories d'attaques DDoS :
- Les attaques volumétriques : Elles visent à submerger la bande passante du réseau cible avec un volume de trafic inutile, souvent sous forme de paquets de données. Cette méthode vise à saturer la capacité de traitement du serveur.
- Les attaques de la couche application : Ces attaques ciblent les applications d'un serveur, souvent en exploitant une faille de sécurité. Elles sont généralement plus discrètes et plus difficiles à détecter.
- Les attaques de protocoles : Elles ciblent les protocoles de communication réseau, en envoyant un grand nombre de requêtes pour surcharger les dispositifs intermédiaires entre le réseau internet et le réseau cible.
A ces catégories générales, on peut ajouter de nombreux sous-types d'attaques DDoS spécifiques, comme par exemple l'inondation HTTP, l'inondation DNS, l'inondation de ping, l'inondation SYN, l'inondation UDP ou encore l'attaque d’amplification DNS.
Anti DDoS : Quelles défenses peut-on mettre en place contre ces attaques ?
Face à ces menaces, plusieurs stratégies de défense peuvent être déployées. La surveillance réseau permet de détecter précocement les signes d'une attaque DDoS. L'atténuation de DDoS peut être réalisée grâce à un service spécialisé qui filtre le trafic entrant, permettant aux demandes légitimes d'atteindre leur destination tout en bloquant les requêtes nuisibles.
L'usage de CDN (Content Delivery Network) aide à absorber le trafic excessif grâce à sa capacité de distribution large. Certaines entreprises adoptent aussi des solutions de protection basées sur le cloud pour gérer le flux de trafic malveillant. La réduction de la surface d'attaque est également une mesure efficace, cela peut se faire par la minimisation des ressources exposées publiquement.
Enfin, il est primordial de maintenir à jour les systèmes et applications pour prévenir l'exploitation de failles de sécurité. Ces mesures peuvent être complétées par des plans de réponse aux incidents et des stratégies de résilience, pour assurer une reprise rapide en cas d'attaque réussie.
Quelle est la différence entre DoS (Denial-of-Service) et DDoS (Distributed Denial-of-Service) ?
La principale distinction entre une attaque DoS (Denial-of-Service) et une attaque DDoS (Distributed Denial-of-Service) repose sur le nombre de sources utilisées pour mener l'attaque.
Une attaque DoS est généralement lancée à partir d'un seul système. Ce dernier envoie une grande quantité de requêtes à un serveur ou une application web, dans le but de le saturer et de le rendre indisponible.
En revanche, une attaque DDoS est menée à partir de plusieurs systèmes simultanément, souvent répartis dans plusieurs régions géographiques. Ces systèmes, appelés botnets, sont généralement des ordinateurs ou des appareils infectés par des malwares. Ils sont utilisés de manière coordonnée pour inonder la cible de requêtes, ce qui amplifie l'effet de saturation.
Il est à noter que les attaques DDoS sont généralement plus complexes et plus difficiles à atténuer en raison de leur nature distribuée.
Quelle sanction pour un DDoS ?
En France, lancer une attaque DDoS est considéré comme un délit informatique sévèrement condamné par la loi. En effet, l'article 323-2 du Code Pénal stipule que le fait d'entraver le fonctionnement d'un système de traitement automatisé de données est passible de sanctions pénales.
Sanctions prévues par la loi :
- Jusqu'à 5 ans de prison
- Une amende pouvant aller jusqu'à 150 000 euros
Luttez contre les attaque DDoS, devenez Assistant Cyber
Luttez contre les attaques par déni de service distribué (DDoS) en devenant Assistant Cyber, une profession essentielle pour la protection des infrastructures numériques.
En tant qu'Assistant Cyber, vous serez formé pour identifier, prévenir et atténuer ces attaques sophistiquées. Vos responsabilités comprendront la surveillance continue des réseaux pour détecter les signes d'attaque, la mise en place de systèmes de défense tels que les pare-feu et les solutions anti-DDoS, et la gestion des réponses aux incidents pour minimiser les interruptions de service. Vous développerez également des stratégies de résilience pour assurer la continuité des opérations même en cas d'attaque.
En rejoignant cette lutte cruciale contre les DDoS, vous jouerez un rôle vital dans la protection des ressources en ligne et la sécurité des communications numériques, contribuant ainsi à un cyberespace plus stable et sécurisé.
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